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CARACTERE, Attachant • Beau parleur • Sensible • Facilement vexable • Idéaliste • Généreux • Fourbe • Lâche • Sociable • Lunatique • Fidèle • Patient • Rancunier.
★ Camille n'a jamais vraiment vécu avec son père. Celui ci est parti quand il était âgé de cinq ans, pour se vautrer dans les bras d'une jeunette d'une vingtaine d'années, qu'il a finalement quitté pour une autre quand les seins de sa parfaite bimbo ont commencé à s'affaisser. Camille n'a pas vraiment envie de renouer contact avec son paternel, le jugeant comme un connard de première à éviter à tout prix, dont il est simplement bon d'encaisser les chèques chaque noëls et anniversaires ○○ Camille a donc toujours vécu avec sa mère, qui c'est mis en couple avec une autre femme. L'entente parfait avec sa belle mère. Le pied à la maison : deux hippies des temps modernes, qui fument joints sur joints en philosophant sur des sujets absurdes, sociétés, et avenir. ○○ Camille est un garçon relativement intelligent. Souvent premier de sa classe, il est pourtant totalement dépourvu de talents artistiques. Que ça soit dessin, musique, ou même sport et compagnies. Une vraie bille. Plus du genre à dessiner un tas de bois qui crame quand on lui propose comme sujet la foret, la nature ; et à zigzaguer entre les haies quand il s'agit de sauter en cours de sport.

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HISTOIRE

Porte poussée à la volée, je n'ai même pas le temps de faire quelques pas à l'intérieur de la maison qu'un gros labrador de saute dessus, m'aboyant au visage histoire de me dire bonjour. Mais qu'il est con ce chien ; de mémoire, il avait toujours eu ce léger côté abruti, à te foncer dessus dès que tu faisais un geste, et à approcher sa gueule à deux doigt du visage pour rependre la bonne haleine. Je laisse entendre un grognement, un juron de circonstance, suivit d'un éclat de rire. Julia débarque, posant une main sur sa hanche en fronçant les sourcils. « Jeune homme, on ne blasphème pas dans cette maison. Dieu à des oreilles partout. » Main traçant un cercle dans le couloir, pour compléter les paroles. Je hausse les sourcils, caressant la tête du chien qui commence doucement à se calmer. « Et bordel de merde, vient me dire bonjour. » Et Julia ouvre les bras en échappant un rire clair et jovial. Elle est pleine de vie, depuis que je la connaissais. Douze années, pour ainsi dire depuis presque toujours. Ma deuxième mère, la compagne de ma génitrice. Je pose ma veste sur la rampe d'escalier, et vient poser mes lèvres sur sa joue, sentant ses bras se refermer autour de mes épaules. En parlant de celle qui m'a enfanté, elle ne tarde pas à pointer le bout de son nez, joint au coins des lèvres, et son habituel air détendu. Bienvenue dans l'archétype de la famille du bonheur ; version nouveau millénaire avec les deux mamans, le couple lesbien qui s'assume et qui semble être resté coincé dans les années soixante. « Tu le couves trop ce gosse. » Julia me lâche, roulant des yeux avec un soupir exaspéré. « T'as peur qu'il devienne pédé Cath ? » Ma mère s'approche, pose ses lèvres sur ma joue en ébouriffant mes cheveux. Se dirigeant ensuite vers sa cuisine, son temple ; immédiatement suivie par la joyeuse troupe. Certes, dans le quartier, ma famille un peu bancale avait toujours fait tâche. D'abord le père, l'anesthésiste bien payé, respecté et respectable, avec un goût pour les corps jeunes qui c'était prononcé quelques années après la naissance de son fils unique. Georgia, la première qu'il avait attiré dans ses filets. Plus fraiche que ma mère c'est certain. Une petite blonde aux yeux bleus, tout juste âgée de la vingtaine, qu'il avait embarqué avec lui à l'autre bout de Londres, laissant sa superbe famille en devenir sur la paille. Ma mère avait dû reprendre le boulot, prof d'art plastique dans un collège privé de la capitale, de quoi nous apporter un petit confort sans pour autant nous payer des croisières de luxe sur les côtes françaises. Georgia avait été remplacée par Mallory et ainsi de suite. Aux dernières nouvelles, mon père était toujours accroché à une mannequin, étoile montante, qu'il couvrait de cadeau. Nous, il nous filait un chèque à noël et son devoir de patriarche était remplis. Tant pis, qu'il se la coule douce au bout du monde, je m'en foutais pas mal. La seule tâche sur le tableau. Julia faisait plus partie de ma famille que lui, c'était certain. « Mon petit s'en va. » Ma mère laisse échapper un soupire, posant ses fesses sur une chaise. On en fait de même, et le joint qu'elle arborait entre ses fines lèvres se retrouve vite tendu en ma direction. Haussement d'épaules, et j'attrape le spliff, tirant une longue latte dessus avant de le redonner à Julia. « Tu me connais, je vais téléphoner tous les soirs pour me plaindre. » Julia laisse entendre un rire. « Comme sa mère, à pleurer pour un rien. » Et câlin suivant. Je vivais avec deux femmes soleil ; le changement pour la fac allait être brutale mais sûrement bénéfique. Pédiatrie, mon rêve. M'occuper de gosses jusqu'à la fin de mes jours, gratifiant au possible.

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